Nécrose apicale (Cul noir)


Ce n'est pas une maladie fongique ou infectieuse. C'est le symptôme d'une déficience qui perturbe le développement normal du fruit. Elle apparaît le plus fréquemment sur la tomate, mais existe aussi sur poivrons, aubergines, melons.

Une tache molle aqueuse apparaît à la face inférieure du fruit, sur la cicatrice ombilicale, puis elle se nécrose et forme une tache noire circulaire concave. Parfois des moisissures s'installent sur la lésion, mais elle reste souvent sèche et bien délimitée, et le reste du fruit mûrira très vite, mais restera intact et comestible.

Les tomates pointues seraient plus sensibles que les autres à ce problème. Ce sont souvent les premiers fruits qui sont atteints, lorsque le sol est encore froid. Ensuite la récolte devient normale.

Nécrose apicale / cul noir (photo linette, Les Tomos) Nécrose apicale / cul noir (photo linette, Les Tomos) Nécrose apicale / cul noir (photo linette, Les Tomos)

La nécrose apicale peut être causée par un déficit en calcium soit du sol, soit du fruit.

Elle provient certainement d'une mauvaise mobilisation du calcium par la plante.
Un manque ou un excès d'humidité du sol peuvent empêcher l'assimilation du calcium par la plante, et surtout son transport jusqu'à l'extrémité du fruit.
Un excès d'azote serait aussi un facteur aggravant de ce problème.

Mais ce phénomène désespérant résiste à toutes les analyses, toutes les explications, et les solutions préconisées se révèlent sans effet à l'usage!
Un sol carencé, un système racinaire déficient, insuffisant ou asphyxié, on comprend.
Une sécheresse excessive du sol et donc un manque de calcium soluble assimilable pour les racines, on comprend aussi.
Mais quand on régule l'arrosage pour que la terre reste en permanence humide, quand on évite tout stress hydrique pour la plante, pourquoi a-t-on quand même du cul noir ???

Nécrose apicale / cul noir (photo Marc91, Les Tomos) Nécrose apicale / cul noir (photo Guiotv, Tomodori) Nécrose apicale / cul noir (photo Guiotv, Tomodori)

Mécanisme de formation:

Si j'ai bien compris les explications de Wayne J McLaurin, professeur d'horticulture à l'université de Géorgie, même lorsque le calcium est en quantité suffisante dans le sol et dans les feuilles, encore faut-il qu'il arrive en quantité suffisante jusqu'au bout du fruit!

Le calcium est transporté par la sève des racines aux feuilles. Imaginez qu'il y ait trop d'eau et beaucoup de chaleur. La croissance est trop rapide, un flot de sève circule jusqu'aux feuilles, qui transpirent beaucoup, et s'évapore très vite en y déposant son calcium. Il y a beaucoup moins de circulation de sève et de transpiration dans les fruits, donc moins de calcium, surtout si le feuillage est abondant.

90% du calcium du fruit mûr est déjà dans le petit fruit vert gros comme une cerise. La poussée la plus rapide se fait vers l'extrémité apicale, et s'il y a, à ce moment-là, carence en calcium, les nouvelles cellules à la pointe du fruit vont s'effondrer.

Même un stress hydrique passager peut provoquer la nécrose apicale s'il survient au moment où les fruits font leur poussée de croissance. Un excès d'azote, qui favorise le développement d'une grande surface foliaire et augmente la transpiration, aggravera le dépôt de calcium dans les feuilles aux dépens des fruits.

Source: http://www.caes.uga.edu/extension/thomas/anr/documents/Blossom_End_Rot_H-98-036.pdf

Prévention:

  • Amendements calciques si le sol est carencé.
  • Arrosage régulier, éviter les alternances manque/excès.
  • Arroser au pied avec du lait, écrémé et dilué à 1 L pour un arrosoir de 13 L.
  • Éviter l'excès d'azote qui bloque l'assimilation du calcium
  • Limiter l'excès de feuillage et effeuiller au besoin le bas des plantes pour favoriser l'alimentation des fruits
“En cas de déficience du sol en calcium, épandre une cuillère à soupe de sulfate de magnésium autour de chaque plant de tomate affecté et grattouiller le sol pour l'incorporer. On peut aussi dissoudre 2 cuillères à soupe de sulfate de magnésium dans 4 L d'eau et pulvériser la solution sur le feuillage pour un effet plus rapide.”



Voici les conseils de Arden Sherf and Thomas Woods, Department of Plant Pathology, Cornell University :

  • Des plants ayant souffert du froid ou trop végétatifs et au feuillage trop luxuriant peuvent subir un stress après la plantation, surtout si le sol est froid et mal drainé.
  • Maintenir une croissance régulière dans un sol humide et bien réchauffé, avec un mulch qui atténuera les brutales variations d'hygrométrie.
  • De même un ombrage sera souhaitable pour éviter les coups de chaleur.
  • Diminuer l'azote au minimum et favoriser le phosphore.
  • Des pulvérisations foliaires de chlorure de calcium ont donné de bons résultats mais ce produit est phytotoxique en trop grande fréquence ou quantité



*Synergies et antagonismes des éléments assimilables par les plantes: *

  • La chaux est concurrencée par la potasse et l'ammonium. Un excès de ces derniers éléments bloquerait l'assimilation du calcium. (notons qu'un excès d'eau augmente les prélèvements de potasse par la plante et accroît le taux de potasse dans la sève).
  • Inversement, des apports de phosphore et de chlore favorisent l'assimilation du calcium.

La théorie du calcium remise en question:

La théorie du calcium était généralement acceptée ces dernières années comme cause de la nécrose apicale:

Des recherches récentes évoqueraient d'autres mécanismes que le manque de calcium dans le fruit lors de son développement. On avance:

  • le stress, comme du temps très sec qui réduit la croissance du fruit;
  • les températures élevées et l’ensoleillement intense, surtout à la suite de temps frais et nuageux; 
  • des concentrations élevées d’azote sous forme d’ammonium dans le sol;
  • une salinité élevée;
  • des variétés sensibles;
  • un stress subi pendant les périodes de croissance rapide du fruit;
  • les rapports potassium/calcium dans le fruit;
  • un apport élevé d'engrais azotés;
  • des variations dans les concentrations d’hormones de croissance dans le plant.

Source: http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/tomatoes/diseases-and-disorders/blossom-end-rot.html

Pour en savoir plus:

On expérimente chez Les Tomos:

Le lait:

par Imprimeur-farmeur le 15 mars 2019:

en réponse à salsadany57, qui remarquait,le 14 mars 2019:

“Suite à la sécheresse sur butte l'an passé, j'ai eu beaucoup de “culs noirs” sur les tomates à pointes, ce phénomène est dû à un arrosage pas assez abondant, et / ou irrégulier… mais quoi qu'il en soit, ça risque de reproduire, il faut que je trouve des tomates un peu plus “chamots” qui tolèrent une traversée du désert ! lol ! donc je ne reconduis pas : les andines cornues; les tétons de vénus; les san marzano; les roses de bernes…qui étaient les variétés les plus touchées et dont je n'ai parfois mangé qu'un fruit sur un plant dû à se phénomène”

→ Le cul noir n'est pas dû uniquement à la sécheresse ou à un arrosage irrégulier, mais aussi et surtout à une mauvaise assimilation du calcium par la plante. J'avais le même souci dans la serre et ce n'était pas un problème d'arrosage vu que certains plants étaient touchés et d'autres pas. J'ai trouvé la solution presque parfaite en arrosant tous les plants avec un mélange fait de 1 litre de lait pour 9 litres d'eau et ce 2 fois par semaine pendant 15 jours juste après la formation des fruits du 1er bouquet et en répétant l'opération, si le besoin s'en fait sentir, à chaque bouquet.


Observation complétée par les précisions claires et nettes d'Alain60:

C'est la cause principale, le calcium assure plusieurs fonctions très importantes dans la plante : activation de processus enzymatiques, bonne formation des parois cellulaires, entres autres …

En cas de carence en calcium, les tissus des extrémités souffrent, il peut apparaitre taches sur les feuilles, ralentissement de la floraison et le trop célèbre cul noir de la tomate.

Le problème de carence en calcium n'est pas forcement du à un manque de calcium dans le sol, mais à une mauvaise assimilation par la plante comme déjà précédemment indiqué par Imprimeur-farmeur. Le phénomène est plus complexe qu'il n'y parait.

En effet, à la différence des autres nutriments, le calcium est peu mobile dans la plante; pour récupérer le calcium, la plante utilise un système de “pompe”. Le processus de transpiration des feuilles amorce la pompe en provoquant localement un léger déficit en eau. Ce déficit localisé au niveau des feuilles est rèpercuté de proche en proche jusqu'aux racines et fait ainsi naitre un courant ascendant de xylème. Les racines absorbent l'eau du sol (qui contient le calcium et les autres nutriments) et transporte le tout jusqu'au lieu de consommation. Le calcium est utilisé et la vapeur d'eau excédentaire s'échappe par les stomates des feuilles.

Tout ce qui ralentit ou perturbe la transpiration, peut provoquer une carence en calcium, même si les niveaux de calcium sont normaux dans le sol. Citons par exemple un taux d'humidité relative de l’air trop élevée ou au contraire trop faible, des températures froides, …

Une autre cause est un niveau élevé d'ion ammonium NH4+, potassium K+, magnésium Mg++ ou sodium Na+ dans le sol. Un excès de cations (ions positivement chargés) qui rentre en compétition avec l’absorption du calcium (lui même chargé positivement Ca++).

Le manque de calcium dans le sol n'est pas la cause la plus fréquente, (surtout si le sol est calcaire). En cas de sols pauvres en calcium, un apport en matières riches en calcium sera bénéfique (lait, yaourt trop vieux, …). Mais, généralement l'eau du robinet en contient déjà assez. Il suffit de 40 à 60 ppm.

https://www.les-tomos.fr/viewtopic.php?p=9473#p9473

On en a parlé sur Tomodori:

La solution dans l'arrosage?

Le 23 Juin 2014 de papo4334 Localisation: Hauts-Cantons du 34 <blockquote>

D'après le Tomatologue, la pourriture apicale vient parfois d'un excès d'arrosage, mais le plus souvent d'un mode d'arrosage irrégulier (laisser la motte autour des racines sécher, puis la mouiller puis recommencer). Sa règle : la motte ne doit jamais complètement sécher.

Selon lui, le meilleur remède est un arrosage régulier mais pas trop important (1 fois par jour pour des températures modérées, 2 fois par jour quand il fait bien chaud) et surtout en arrosant quand la plante a besoin d'eau (donc pas d'arrosage le soir!). Pour lui, en avant saison et fin de saison il arrose vers 11h du matin, en pleine saison vers 10h et 15h. Exceptionnellement (températures caniculaires) il passe à 3 arrosages quotidien, le dernier vers 16h.

J'ai essayé de corriger avec des arrosages au lait dilué (pas lait en poudre) à raison d'un litre pour 10 litres d'eau. Il y a probablement eu une petite amélioration mais ce n'était pas vraiment convaincant. Il n'y a eu que la mise en place d'un GàG avec programmateur qui ait vraiment réduit fortement le problème.

Source: http://tomodori.com/forum/post272255.html

Un tour très complet de la question:

J'ai sélectionné ci-dessous des extraits de ce post: http://tomodori.com/forum/post274606.html#p274606

13 Juil 2014 par charlon Nécrose apicale ou cul noir

Je viens ici vous faire un retour d'expérience qui servira peut-être à quelqu'un. Je ne reviens pas sur la nature de ce trouble physiologique de la tomate, ni sur ses causes présumées. On en parle déjà beaucoup sur ce forum, et j'ai moi-même pas mal potassé. Je me suis aperçu au passage qu'on avait plus de doutes que de certitudes sur ce trouble. Voici donc mes aventures avec le Cul Noir.

Résumé du contexte: semis et plantation d'environ 30 plants de tomate sur sol argileux fertile et caillouteux, 650 m d'altitude. Ceci depuis une dizaine d'années. Pas de rotation de culture, le jardin fait seulement 50 mètres carré et je n'ai pas d'autre endroit pour planter. Mode de culture: standard, avec régulation de la récolte: je ne laisse pas plus de 4-5 tomates par grappe pour favoriser la qualité gustative. Dès fin juillet, je coupe les nouvelles fleurs dans le haut du plant. Traitements: fongicide systémique 1 à 3 fois par saison selon les conditions. Arrosage: selon conditions météo.

2005-2011: aucun problème de nécrose apicale 2012: 30% de la récolte touchée. 2013: Infos prises, tentative de prévention du problème:

- paillage, mais pas assez systématique et pas assez renouvelé - arrosages réguliers dans le temps et dans les quantités d'eau - arrosage avec 1 litre/lait pour 10 litres d'eau dès le début de la formation du fruit - suppression des feuilles du fond si nécessaire pour un meilleur équilibrage feuilles/fruit - Réalisation de 2 jardins carré avec sol maîtrisé (2/3 terreau horticole, 1/3 terre végétale) et plantation de 6 plants de tomate dans ces jardins carrés.

Résultat: nécrose apicale sur environ 60% des tomates. Toutes les variétés touchées sauf tomates cerises, green zebra et ananas noire. Les fruits plantés dans les jardins carrés, donc avec un substrat maîtrisé, ont pareillement été atteints que les autres. Ce qui tendrait à montrer que ce n'est pas un problème de sol et de carence calcique. Restent 2 possibilités: mauvaise implantation racinaire, qui empêche la plante de bien assimiler le calcium. Ou problèmes d'arrosage.

2014: Toujours dans cette lutte impitoyable, différentes mesures:
- trou de plantation de 60 sur 60 cm et une profondeur de 40cm avec intégration de terreau pour favoriser un meilleur développement racinaire.
- intégration d'une poignée de cendre de bois dans chaque trou de plantation
- plantation de variétés dites “résistantes” (Russe rouge).
- changement de l'approche dans l'arrosage: au lieu de donner beaucoup en une fois, je donne peu d'eau mais en plusieurs arrosages.

J'adapte évidemment en fonction de la pluviométrie.

-paillage abondant et renouvelé avec des tontes de gazon séchées.

Etat actuel, soit au début de la maturation, les fruits commencent à prendre couleur: 5 tomates atteintes et supprimées. Je ne sais d'ailleurs pas s'il faut conserver ou enlever les fruits atteints. Les infos à ce sujet sont contradictoires.
Variété touchées: Moskvich, Rose de Berne.
Variétés non touchées: Stupice, Noire de Thula, Black Seaman, Marianna's Peace, Jaune russe, Ste-Marthe, Green Zebra, Ananas noire, Montfavet, Rose caspienne, Paola F1 (seule variété F1 que je cultive et à contre coeur, mais c'est pour mon expérience “cul noir”).

Pour le reste, je touche du bois et espère que ce sinistre et mystérieux Cul noir me laisse tranquille cette année. A dispo si vous avez de l'intérêt, une suggestion, une question.

Et une question que je vous pose: aux Etats-Unis et au Canada, on préconise la pulvérisation de chlorure de calcium sur le feuillage. Quelqu'un a-t-il déjà essayé?

13 Juil 2014 par Linquat

Il me semble que c'est une solution chimique NON ?
Je sais que c'est un déshydratant et qu'il est dans la composition des sels de déglaçage que l'on emploie pour déneiger les routes…. Il faudrait demander à ceux qui habitent dans les régions où il neige beaucoup et où les jardins sont près des routes s'ils n'ont pas de problème de végétaux complètement brulés après le passage des camions de salage.
En tout cas c'est à utiliser avec précaution pour l'homme car dangereux pour les yeux….
Pour ma part, n'ayant aucun retour sur ce produit et pensant qu'il existe des solutions plus naturelles, je ne l'emploierai pas

13 Juil 2014 par charlon

Oui, solution chimique. Après, tout est chimie, même nous. Question: est-ce un composé chimique naturel, nuit-il à notre environnement? On pourrait parler du soufre utilisé contre l'oïdium et accepté en agriculture biologique. Il neige passablement chez nous, et vous avez raison, le sel utilisé sur les routes est une forme de chlorure de calcium. Quels sont ses effets je l'ignore à part le fait qu'il abaisse considérablement la température de congélation de l'eau et évite donc la formation de glace. Mais s'il pouvait détruire des potagers - ou des champs de pleine terre ou des vignobles situés proches de la chaussée, je pense que ça se saurait, non? Emploi délicat: oui, effectivement, à manoeuvrer avec précaution. Tout comme l'acide sulfurique qu'on retrouve dans presque chacune de nos bouteilles de vin. Je préfère largement les solutions naturelles, mais je suis un perdu: qu'est ce qu'une solution naturelle, et en existe-t-il une contre la nécrose apicale? Après le lait, inefficace l'an dernier, les cendres de bois (on verra), le lithotame, qu'essayer de plus?

Je me méfie de toute façon de cette solution américaine au chlorure de calcium (découverte sur des forums américains et canadiens, d'après eux c'est souverain) pour stopper la nécrose apicale. J'essaie de prendre un parti plus souple: c'est la nature, et le cul noir, dont personne n'a vraiment réussi à élucider les causes et le processus, en fait partie. Alors une année il y en aura beaucoup, une année moins, une année pas du tout. De toute façon , si c'est l'arrosage, je ne peux pas maîtriser les excès d'eau (comme ces 4 derniers jours) puisque le jardin est en plein air et à découvert. Alors… Mais ça me chiffonne quand même parce que j'aimerais bien comprendre pourquoi et que des fois, cette nécrose m'obsède au point que je regarde mes fesses pour voir si je ne suis pas atteint. Manoeuvre délicate qui vous voudra un tour de rein si vous ne disposez pas d'un miroir bien placé. Bonne nouvelle si tant est que ça intéresse le passant: le cul noir m'a épargné. Pour l'instant.

05 Juil 2015 par charlon

Je reviens vers vous pour deux infos sur notre amie la nécrose apicale.

Conduite de la plante 2104 et 2015: fumier de cheval sur toute la parcelle, trou de plantation large et profond, avec un peu de terreau et une poignée de cendres de bois de hêtre.
Arrosages réguliers pour conserver le sol humide, mais pas trop abondants (au contraire de ce qu'on préconise en général.
J'avais essayé des arrosages espacés et plus abondants les années précédents, avec de mauvais résultats pour ce qui concerne le cul noir).
Limitation de la récolte à 4-5 tomates par grappe (avant tout pour la concentration des parfums).

Nature du sol: Sol argileux calcaire, très caillouteux (ancienne terre de vigne):

Nombre de plantes: 33

Bilan nécrose apicale saison 2014: 2 plants partiellement touchés: Caspienne Rose, Black from Thula.

Bilan provisoire nécrose apicale 2015: 5 plants touchés. 2 Moonglow dans lesquels j'ai du supprimer toutes les tomates qui ont poussé jusqu'ici. 1 plant de Russe rouge touché partiellement, 1 plant de Blue Beech largement touché, 1 plant sur 3 de Stupice touché partiellement (Et ça c'est étonnant parce que cette variété n'avait jamais été sensible au cul noir jusqu'ici).
non touchés pour l'instant: Rose de Berne, Montfavet, Ponderosa Golden, Purple Kalabash, Noire de Crimée, Black from Thula, Feuerwerk, green Pineapple, Jaune russe, Nepal, 2 plants de Stupice situés juste à côté de celui atteint !!?

De nouvelles théories remettent en cause la carence en calcium pour expliquer la nécrose. On avance davantage un stress important subi par la plante: températures élevées avec un fort ensoleillement (ça vous dit sûrement quelque chose ces jours-çi!), croissance trop rapide, etc…
Multifactoriel et complexe. Celle ou celui qui trouve “LA” recette pour éviter cette nécrose, je lui élève une statue.

05 Juil 2015 par papo4334

Sujet abordé de multiple fois, y compris ces derniers jours.
Je vais donc faire très court ; se reporter à ces sujets… en utilisant “recherche”
Pendant ces très grosses chaleurs ce ne serait pas le manque de calcium dans le sol, mais sa non fixation par stress hydrique qui en serait la cause principale.
Particulièrement pendant les phases caniculaires, c'est un arrosage “peu mais souvent” qui semble la meilleure parade/prévention.

À partir de l’adresse <http://tomodori.com/forum/topic13340.html?sid=65676a24303ca98b116fb4a07c71e028>

05 Juil 2018 par charlon

nécrose apicale, 3 ans après

j'avais posté un message sur ce sujet en 2015. Voici des nouvelles.
J'ai procédé en 2016 à une analyse de terre. Résultat:

  • ph très alcalin (7) alors que les tomates se porteraient mieux entre 6.5 et 6.8
  • aucune carence en calcium, donc la nécrose provient d'un mauvais transport du calcium des racines aux fruits.
  • pour le reste, terre bien aérée et riche.

Sur les conseils fournis par l'ingénieure agronome qui a procédé à l'analyse, pour la saison 2017, j'ai:

  • intégré dans le trou de plantation du compost bien mûr.
  • intégré une poignée de terre de bruyère dans chaque trou de plantation, pour acidifier le terrain. Sachant que cette acidification est très lente (plusieurs années).
  • cessé tout apport de cendre de bois.
  • et peut-être le plus important: j'ai changé ma façon d'arroser. Non pas beaucoup et à intervalles espacés, comme certains le recommandent, mais peu et chaque jour (voir deux fois par jour en période de canicule), pour que la terre demeure légèrement humide.

Résultat: 1 ou 2 tomates touchées en 2017, et c'est tout.

Conclusion: je ne saurais trop vous recommander l'analyse de terre par un labo près de chez vous, qui connaît les sols de votre région et qui, en plus des chiffres, peut vous donner des conseils personnalisés. Vous aurez alors des éléments objectifs à vous mettre sous la main, que vous pourrez adapter à votre coin de terre. bon été à toutes et à tous

20 Juil 2018 par charlon

ce petit mot pour vous dire que je renonce. Malgré les bonnes pratiques décrites dans mon post (arrosage peu mais souvent, paillage, adaptations du sol en fonction de l'analyse de terre, etc…), mes plants sont à nouveau atteints cette année.
Sur 3 d'entre eux, toutes les tomates poussées jusqu'ici sont nécrosées. Sur 6-7 autres, les fruits du milieu sont touchés, pas ceux près du sol. D'autres plants, pourtant tout proches et de la même variété, sont en parfaite santé.

Relativisez donc mes conseils. Impossible pour moi de tirer des relations de cause à effet. Il faudrait pouvoir remonter le temps: changer un élément, voir ce que ça donne. Remonter le temps encore une fois, changer un autre élément, etc… Je n'ai pas encore trouvé comment faire pour vivre 4 vies en même temps…
Je lâche prise, donc. C'est peut-être en arrêtant d'être obsédé par le “faire tout juste” qu'on finit par trouver!

Faut dire aussi que le nombre de jours pendant lesquels on a dépassé les 30 degrés cet été est impressionnant et que le maintien d'un sol humide est quasiment un boulot à plein temps. Je vais encore tenter l'an prochain l'arrosage GàG, sans me faire trop d'illusion. Bonne fin d'été à vous tous


Historique, Crédits, Lien Forum

Version initiale par Linette Sur le wiki de Tomodori novembre 2014
Version actuelle par Linette Document revu et complété pour Les-Tomos maj juillet 2019
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