L'hydrostratégie 2024 d'Alvige
Publié : 11 déc. 2023, 18:03
Bonjour à tous.
Au risque de passer pour trop raisonnable voire pisse-froid, ma liste 2024 ne va guère s’étoffer et restera dans la lignée des précédentes, donc restreinte autant que routinière quant aux variétés…Les priorités sont ailleurs, comme je le développe plus bas.
Tomates (une vingtaine de plants)
Rose de Berne, incontournable
Marmande, précoce et productive
Moon Glow, pour son bel orange
Variante Canestrino issue de Andine x Canestrino (Adriano 2022), originale par sa forme et productive
Tiny Green variante Alvige (origine projet Kmyst), compacte et prolifique
Andy Stripes, découverte proposée par Matou
Cerises (une douzaine de plants)
Black Cherry, incontournable
Blush Tiger, magnifique
Green Envy, originale
Datterini des Tomos, version Matou
Cap’s (deux douzaines de plants)
Anaheim, vigoureux, souche « adoucie »
Doux d’Espagne, vigoureux
Sakura, magnifique
Petit Marseillais, prolifique et précoce
Rewia et son alter ego Etiuda, classiques
Lemon Dream, lent autant qu’opiniâtre, le chouchou
Vade mecum 2024, les grands axes :
- les parasites : prendre les devants… donc le dessus !
- la lumière et la taille : les enseignements de 2023.
- le changement d’engrais : gérer la transition…
Les parasites
A partir de juillet 2023, tuta absoluta, plus discrète les années précédentes, est devenue très prégnante. De la prise de conscience afférente et des premiers combats menés, il s’avère essentiel pour les saisons à venir de mettre en place un piège à phéromone (en plein air --> mâles) dès le mois de mai, en association avec un piège lumineux (dans la serre en fin de nuit --> femelles) et la surveillance systématique des feuillages. Pour mémoire, comme exposé dans le sujet correspondant, mieux vaut prévenir car guérir est pratiquement impossible une fois la bestiole installée !
A l’automne 2023, les pucerons se sont invités, tant à l’intérieur (chambre de culture) que dans la serre. Les traitements à base d’huile de colza et d’huiles essentielles ont eu un effet limité, leur supposée innocuité incite en conséquence à en abuser et au final les moisissures envahissent les couvercles des bacs hydroponiques. Je suis donc revenu ces jours-ci aux pyréthrines, dont l’usage au jardin amateur est normalement limité aux plantes d’ornement. C’est beaucoup plus efficace, même – heureusement - avec parcimonie, plus propre également. En intérieur, la biodiversité forcément des plus limitées laisse le champ libre aux pucerons qui attaquent dès la première vraie feuille des salades ; dans la serre au printemps, les perce-oreilles assurent le nettoyage… mais pas à l’automne !
Quant aux chenilles, elles ne m’ont pas gêné en 2023… Tuta absoluta leur a brûlé la politesse et vu le faible nombre de choux que j’ai réussi à faire pousser, le pouce et l’index ont suffi pour les nettoyer, à l’exception d’un lot de pak choï. J’avais acheté du filet anti-insectes pour en équiper la serre, mais la procrastination a pris le dessus ; ce n’est que partie remise parce que la question des semis de choux en fin d’été va devoir obtenir des réponses efficaces !
La lumière et la taille
Ces deux paramètres vont de pair dans la serre… J’avais pris la résolution pour 2023 de mener sur deux brins les plants de tomates, avec pour conséquence une exubérance ingérable à terme… mais appréciée de tuta absoluta ! Les concombres dans les angles sont devenus rapidement d’impénétrables buissons. Parallèlement, si l’expérience des cages grillagées en extérieur pour les tomates cerises s’est avérée très intéressante, elle ne peut guère être exploitée dans la serre car générant trop d’ombre au détriment notamment des poivrons dont certaines variétés sont moins vigoureuses en croissance.
De ce constat découlent deux décisions applicables dans la serre :
- mener les tomates sur une tige seulement, les tomates cerises et les poivrons sur deux tiges ;
- cultiver en deux sessions deux plants de concombres parthénocarpiques sur deux tiges (taille "parapluie").
De tels concombres produisent immédiatement, même avant la taille de la tige principale, mais moins longtemps que les variétés anciennes. Il faudra donc prévoir deux cultures (mai-juillet, août-octobre) dont les tiges suivront le plafond de la serre dans sa longueur (trois mètres utiles), dans chacune des allées.
Cette taille globalement plus stricte favorisera ainsi la luminosité dans la serre… et la prophylaxie !
Le changement d’engrais
Pour mémoire, ce nouvel engrais ne coûte que le tiers de celui que j’utilise depuis mes débuts en hydroponie. La filière professionnelle ne pratique pas les mêmes prix que les growshops… Par contre, son utilisation suppose quelques additifs (micronutriments) à la formulation initiale de façon à s’adapter tant au type de culture qu’à la composition de l’eau d’irrigation, plus ou moins dure selon les sources ou les régions.
Les premiers essais menés cette saison et l’analyse comparée des formules ont mis en évidence l’intérêt probable d’apport de magnésium (sel d’Epsom) et la nécessité d’incorporer du fer chélaté, comme mentionné dans le suivi 2023. La formule « Alvige » est prête, dans un bidon A le nitrate de calcium additivé au fer chelaté, dans le bidon B le Kristalon (Yara) additionné de sel d’Epsom.
Il me reste un petit stock de l’ancien engrais, assez pour le réserver à la session 2024 des fraises dans les NFT. Le nouvel engrais alimentera toutes les autres cultures.
Changer d’engrais pour un hydroponiste, c’est un peu comme remplacer sa terre pour un jardinier traditionnel ; ce n’est pas anodin et suppose quelques effets collatéraux, par exemple une gestion probablement différente du pH de la solution nutritive ou encore une longévité à recaractériser de la dite solution.
Sinon, pas de précipitation pour les semis qui attendront fin janvier, cap’s y compris… Quelques aménagements à prévoir, par exemple sortir le RDWC peu productif de la véranda pour l’implanter en pleine lumière près du grand NFT des fraises. Ou encore le palissage éventuel des cucurbs dans l’espace permaculture, reporté chaque année…
Bref, de quoi s’occuper !
Bonne saison 2024 à tous les Tomos…
Au risque de passer pour trop raisonnable voire pisse-froid, ma liste 2024 ne va guère s’étoffer et restera dans la lignée des précédentes, donc restreinte autant que routinière quant aux variétés…Les priorités sont ailleurs, comme je le développe plus bas.
Tomates (une vingtaine de plants)
Rose de Berne, incontournable
Marmande, précoce et productive
Moon Glow, pour son bel orange
Variante Canestrino issue de Andine x Canestrino (Adriano 2022), originale par sa forme et productive
Tiny Green variante Alvige (origine projet Kmyst), compacte et prolifique
Andy Stripes, découverte proposée par Matou
Cerises (une douzaine de plants)
Black Cherry, incontournable
Blush Tiger, magnifique
Green Envy, originale
Datterini des Tomos, version Matou
Cap’s (deux douzaines de plants)
Anaheim, vigoureux, souche « adoucie »
Doux d’Espagne, vigoureux
Sakura, magnifique
Petit Marseillais, prolifique et précoce
Rewia et son alter ego Etiuda, classiques
Lemon Dream, lent autant qu’opiniâtre, le chouchou
Vade mecum 2024, les grands axes :
- les parasites : prendre les devants… donc le dessus !
- la lumière et la taille : les enseignements de 2023.
- le changement d’engrais : gérer la transition…
Les parasites
A partir de juillet 2023, tuta absoluta, plus discrète les années précédentes, est devenue très prégnante. De la prise de conscience afférente et des premiers combats menés, il s’avère essentiel pour les saisons à venir de mettre en place un piège à phéromone (en plein air --> mâles) dès le mois de mai, en association avec un piège lumineux (dans la serre en fin de nuit --> femelles) et la surveillance systématique des feuillages. Pour mémoire, comme exposé dans le sujet correspondant, mieux vaut prévenir car guérir est pratiquement impossible une fois la bestiole installée !
A l’automne 2023, les pucerons se sont invités, tant à l’intérieur (chambre de culture) que dans la serre. Les traitements à base d’huile de colza et d’huiles essentielles ont eu un effet limité, leur supposée innocuité incite en conséquence à en abuser et au final les moisissures envahissent les couvercles des bacs hydroponiques. Je suis donc revenu ces jours-ci aux pyréthrines, dont l’usage au jardin amateur est normalement limité aux plantes d’ornement. C’est beaucoup plus efficace, même – heureusement - avec parcimonie, plus propre également. En intérieur, la biodiversité forcément des plus limitées laisse le champ libre aux pucerons qui attaquent dès la première vraie feuille des salades ; dans la serre au printemps, les perce-oreilles assurent le nettoyage… mais pas à l’automne !
Quant aux chenilles, elles ne m’ont pas gêné en 2023… Tuta absoluta leur a brûlé la politesse et vu le faible nombre de choux que j’ai réussi à faire pousser, le pouce et l’index ont suffi pour les nettoyer, à l’exception d’un lot de pak choï. J’avais acheté du filet anti-insectes pour en équiper la serre, mais la procrastination a pris le dessus ; ce n’est que partie remise parce que la question des semis de choux en fin d’été va devoir obtenir des réponses efficaces !
La lumière et la taille
Ces deux paramètres vont de pair dans la serre… J’avais pris la résolution pour 2023 de mener sur deux brins les plants de tomates, avec pour conséquence une exubérance ingérable à terme… mais appréciée de tuta absoluta ! Les concombres dans les angles sont devenus rapidement d’impénétrables buissons. Parallèlement, si l’expérience des cages grillagées en extérieur pour les tomates cerises s’est avérée très intéressante, elle ne peut guère être exploitée dans la serre car générant trop d’ombre au détriment notamment des poivrons dont certaines variétés sont moins vigoureuses en croissance.
De ce constat découlent deux décisions applicables dans la serre :
- mener les tomates sur une tige seulement, les tomates cerises et les poivrons sur deux tiges ;
- cultiver en deux sessions deux plants de concombres parthénocarpiques sur deux tiges (taille "parapluie").
De tels concombres produisent immédiatement, même avant la taille de la tige principale, mais moins longtemps que les variétés anciennes. Il faudra donc prévoir deux cultures (mai-juillet, août-octobre) dont les tiges suivront le plafond de la serre dans sa longueur (trois mètres utiles), dans chacune des allées.
Cette taille globalement plus stricte favorisera ainsi la luminosité dans la serre… et la prophylaxie !
Le changement d’engrais
Pour mémoire, ce nouvel engrais ne coûte que le tiers de celui que j’utilise depuis mes débuts en hydroponie. La filière professionnelle ne pratique pas les mêmes prix que les growshops… Par contre, son utilisation suppose quelques additifs (micronutriments) à la formulation initiale de façon à s’adapter tant au type de culture qu’à la composition de l’eau d’irrigation, plus ou moins dure selon les sources ou les régions.
Les premiers essais menés cette saison et l’analyse comparée des formules ont mis en évidence l’intérêt probable d’apport de magnésium (sel d’Epsom) et la nécessité d’incorporer du fer chélaté, comme mentionné dans le suivi 2023. La formule « Alvige » est prête, dans un bidon A le nitrate de calcium additivé au fer chelaté, dans le bidon B le Kristalon (Yara) additionné de sel d’Epsom.
Il me reste un petit stock de l’ancien engrais, assez pour le réserver à la session 2024 des fraises dans les NFT. Le nouvel engrais alimentera toutes les autres cultures.
Changer d’engrais pour un hydroponiste, c’est un peu comme remplacer sa terre pour un jardinier traditionnel ; ce n’est pas anodin et suppose quelques effets collatéraux, par exemple une gestion probablement différente du pH de la solution nutritive ou encore une longévité à recaractériser de la dite solution.
Sinon, pas de précipitation pour les semis qui attendront fin janvier, cap’s y compris… Quelques aménagements à prévoir, par exemple sortir le RDWC peu productif de la véranda pour l’implanter en pleine lumière près du grand NFT des fraises. Ou encore le palissage éventuel des cucurbs dans l’espace permaculture, reporté chaque année…
Bref, de quoi s’occuper !
Bonne saison 2024 à tous les Tomos…