Les Tomos

On se souviendra à Nîmes du 14 septembre 2021.
Qu'est-ce qu'on s'est pris sur la tête !

Les épisodes cévenols, on connaît, on y a droit chaque année. Mais un truc pareil, de mémoire de nîmois, c'est du jamais vu.
Des trombes, que dis-je des cataractes d'eau et un marin de folie. On aurait cru les cyclones tropicaux qu'on voit à la télé.

J'ai bien cru que mon toit allait s'envoler, mais il a tenu le coup. Par contre, des tuiles ont été déplacées, et tout le monde peut imaginer la douche qu'on s'est prise dans la maison.
Par miracle, l'électricité n'a pas été coupée.
Au jardin, bizarrement peu de dégâts chez moi, juste quelques branches.


Par contre, chez maman, c'est un massacre, arbres mutilés ou déracinés, clôture abattue à plusieurs endroits, un vrai crève-cœur. Après la grosse tempête d'il y a 5 ans qui avait déraciné 8 gros arbres, dont 3 pins parasols et 2 amandiers et en avait entropié pas mal d'autres, c'est un nouveau coup dur pour elle qui tient bien plus à ses arbres et son jardin qu'à sa maison.

Ça ne l'a pas empêchée, d'avoir des gouttières, de passer 36 heures sans électricité, et, bien que ça puisse sembler paradoxal, sans eau, vu que chez elle comme chez moi, on n'a pas l'eau de la ville, on a des forages. Donc pas d'électricité = pas d'eau.

Maintenant, il va falloir nettoyer tout ça, débiter les troncs, dégager la clôture, réparer le mur d'enceinte et son grillage, se bagarrer avec les experts, les assureurs et les entreprises qui tous, pour ne rien arranger, ne savent déjà plus où donner de la tête.

La douceur du climat méditerranéen est un mythe !

Allez, un petit coup d'oeil sur le carnage

Lui, je sais pas ce que c'etait
L'arbre de Judée finira sa vie manchot
La clôture a pris cher à différents endroits
Sous la dépouille du rosier et de son arceau, gisent les restes d'un somptueux Massif de pivoines âgé de 25 ans
Quelle misère ! Sous la branche, un ginkgo qui commençait à être joli et ne s'en remettra pas. Heureusement, il en reste un autre.
À quelques centimètres près, le toît de l'ancienne écurie reconvertie en abri de jardin en prenait un bon coup. C'est pas passé loin
Encore un mutilé
Feu le mélia
Deux grenadiers qui étaient magnifiques.
Un peuplier

Oui c'est un sacré truc cet épisode orageux !
Ce ne sont que des arbres abattus ou renversés, mais ça montre toute la fragilité de ce qui nous entoure face à de tels forces...
Bon courage pour la suite.

Lorsque les éléments se déchaînent on est tout petit !
Courage Anne !

Ça fait mal à voir, bon courage pour le déblaiement.

Tu ne t'en souviens peut-être pas, mais en 1988, en octobre, il y a eu de terribles inondations à Nimes (10 morts) et aux alentours... je me rappelle de cette horrible histoire où un gamin avait été aspiré dans une bouche d'égout!!! à cette époque j'habitais moi aussi dans un petit village dans le Gard dont les ruelles avaient été submergées par des torrents de boue... toutes les cuves à vin du village avaient été remplies de boue et notre maison n'y avait pas échappé... 4 ans plus tard, c'était Vaison la Romaine (40 morts)...

hé bé !

* pendant les cyclones aussi, il n'y a pas forcément d'eau au robinet...
soit conduites cassées
mais souvent, c'est trop de boue dans l'eau pour les filtres donc il faut faire bouillir l'eau...
(donc il vaut mieux avoir du gaz pour la cuisinière que l'électricité, souvent coupée aussi : les fils ne sont pas encore tous enterrés)

Et dire que ces phénomènes risquent d'être plus fréquents et plus forts !

Bon courage pour traverser ces épreuves !

Je vais peut être choquer, mais il y a une vie après un pareil cataclysme, après la tempête de 1999 les tuiles de ma toiture 20 m sur 17 ce sont envolées, pour retomber mais pas à la bonne place, il m'a fallut six mois pour qu'une entreprise intervienne, en attendant sous chaque gouttière dans le grenier je mettais des sceaux. Au jardin tous les plus grands arbres étaient au sol, j'avais 52 ans du matériel j'ai passé une partie de l'hiver à tout remettre en ordre, la forêt était totalement détruite à 100%, des entreprises des pays de l'Est ont travaillé deux années pour dans les bois communaux pour sortir les arbres tombés. Petit propriétaire forestier, j'ai mis une année pour accéder à mon coin de paradis, étang, cabane de pêche, j'ai donné la totalité du bois ( plusieurs centaines de stères ) à un bucheron pour remettre la parcelle en ordre.
Dans le village à côté de chez moi un chasseur est mort écrasé sous un arbre, sans être chasseur je suis passé très prêt de cette triste fin.
Vingt années plus tard, le jardin à pris une autre forme, les arbres tombés à l'époque seraient aujourd'hui bien trop important pour envisager quelques végétations au sol, les forêts communales sont mieux structurées et organisées, sur ma propriété à la place de bien triste rangée d'épicea j'ai un peu par revanche planté un arborétum forestier avec environ 1000 arbres pour 150 taxons différents.
Avec les années qui défilent je ne réagirait peut être pas comme cela si la même chose se reproduisait aujourd'hui, mais je reste persuadé que dans toute situation il y a du positif à trouver, dans la jungle un arbre qui tombe c'est un puits de lumière qui va permettre à d'autres de devenir grand.

Ps/ un arbre tombé au sol qui a encore une partie de racine active n'est pas un arbre mort, après une taille sévére beaucoup sont encore capable de se régénérer et par la suite de faire des sujets exceptionnels avec une forme qui raconte leurs histoires.

Bonjour Anne,

Courage à toi et à ta maman, c'est vrai que ça fait très mal au cœur de perdre des arbres auxquels on tenait.
Matou nous rappelle qu'à quelque chose malheur est bon, mais sur le moment c'est difficile à digérer. Ça me rappelle à moi aussi la tempête de 1999, j'étais en Limousin, une région qui a été très touchée, même si nous (en appartement) n'en avons pas souffert personnellement.

Hello Anne,

toutes mes pensées vous accompagnent (ta mère et toi) dans ces moments tragiques où il faut effacer les traces du désastre pour oublier et repartir